La vérité et la foi sont deux principes indissociables. Tout celui qui croit en la vérité est lié à elle, c’est comme s’il avait acquis et intégré tout son savoir par le seul fait de croire en elle. Il n’y a pas de différence entre les deux, au contraire, il est impossible d’atteindre la vérité sans la foi.
La vérité représente l’homme et la foi représente la femme. C’est pourquoi il est dit “ Il n’est pas bon que l’homme soit seul; je lui ferai une aide digne de lui ” (Genèse 2 :18). L’homme qui aspirera à connaître la vérité, ne pourra l’atteindre seul, il lui sera impossible de profiter de la vérité et d’engendrer quoi que ce soit directement de sa source. C’est pourquoi D.ieu dit : “ je lui ferai une aide digne de lui ” cette aide, c’est la femme, la femme qui craint D.ieu, la femme vertueuse, la foi sainte, la mariée qui inclut tout en elle, qui est tant loué dans le livre du Cantique des Cantiques.
Tout ce qu’un homme pourra atteindre dans ce monde, comme les niveaux très élevés de perception de D.ieu et la connaissance de son nom, ne pourra être atteint que grâce à la foi ou à la femme vertueuse. La foi, est la chaire et les os de la vérité, ils font un seul et même corps, ils sont unis et indissociables, aucun des deux ne peut subsister sans l’autre. Le monde se maintient et subsiste grâce à eux deux, comme il est dit, “c’est pourquoi l’homme abandonne son père et sa mère ; il s’unit à sa femme, et ils deviennent une seule chaire ”. De même que l’homme et la femme une fois unie pourront engendrer des enfants, la foi unie à la vérité permettra à l’homme d’atteindre des niveaux de perceptions et de connaissance de D.ieu très profonde.
Prenons comme exemple le soleil à son zénith, il est impossible de le fixer, cette lumière trop puissante est aveuglante. Pour percevoir cette lumière et avoir une idée de son intensité, on regardera la lune. Ainsi, le soleil qui brille et donne les jours, fait référence à la vérité, et la lune qui brille dans l’obscurité, à la foi.
La foi sans la vérité n’est rien non plus, car on finirait par croire en tout et n’importe quoi et on tomberait très vite dans l’idolâtrie.
L’homme et la femme ne seront parfaits que lorsqu’ils s’uniront et qu’ils abandonneront leurs parents. Une femme qui croit en son mari, qui le soutient et le respecte, profitera en retour de son épanouissement et de sa reconnaissance. Un homme qui donne de l’attention et écoute les conseils de sa femme, le conduira à la réussite, ils partageront alors une satisfaction et une joie qui sera divine, du ciel, ils seront bénis.
Que nous dit le Perek Chira
Dans le chapitre II du Perek Chira, le chant des quatre premières créatures, qui sont : le jour, la nuit, le soleil et la lune disent:
Le jour dit: Le jour en fait le récit au jour et la nuit le fait savoir à la nuit.
La nuit dit: Il est beau d’annoncer, dès le matin, Ta bonté, et Ta bienveillance pendant les nuits.
Le soleil dit: Le soleil et la lune s’arrêtent dans leur orbite, à la lumière de tes flèches qui volent, à la clarté fulgurante de Ta lance.
La lune dit: Il a créé la lune pour fixer Ses fêtes, le soleil connaît le terme de sa course.
Il est intéressant d’analyser que chaque créature dans sa louange mentionne l’autre. Le jour parle de la nuit, la nuit parle du jour, le soleil parle de la lune et la lune parle du soleil. Toutes reconnaissent la nécessité d’évoluer en couple et de le mentionner.
Ainsi, la vérité (le soleil, l’homme) et indissociable de la foi (la nuit, la lune, la femme).
Les lettres hébraïques nous parlent
Analysons à présent les noms des créatures dans la langue sainte et retrouvons notre enseignement.
יוֹם : Le jour, לַיְלָה : La nuit, שֶׁמֶשׁ : le soleil, יָרֵחַ : La lune.
Prenons les quatre premières de chaque nom: י.ל.ש.י elles forment les mots יש לי “je possède, j’ai” elles ont la même valeur numérique que שלך “ce qui est à toi” soit 350. Pour nous enseigner que cet équilibre et cette union se maintiendront dans le couple tant que la notion de partage existera entre les deux, comme il est dit:
שלי שלך ושלך שלך חסיד אבות 5:10
“Celui qui dit: ce que j’ai est à toi, et ce que tu as garde le pour toi, c’est l’adage de l’homme pieux.” Pirké Avoth 5 :10.
À présent, prenons les quatre dernières lettres, qui sont : מ.ה.ש.ח elles forment le mot שמחה “la joie”, pour nous dire que la joie véritable dans le couple n’existera qu’au travers de la reconnaissance, le respect et l’écoute mutuelle, il faudra toutes une vie pour y arriver, c’est pourquoi le mot שמחה “la joie” n’apparaît que dans les dernières lettres. Comme il est dit : “De force et de dignité, elle est revêtue, et sourira au jour dernier” Michlé 31 :10.
Ajoutons que la valeur numérique du mot שמחה “ la joie ” 353 équivaut à celle de הגשמה “réalisation ou concrétisation” et de שם אחד “un nom”. De ce fait, ne restons pas dans la théorie, pour vivre et mériter cette joie, il faudra accomplir les ordonnances de la Torah et rester attaché au Saint Béni Soit-Il qui est un. Dans le couple, il faudra concrétiser ses aspirations et rester uni à son conjoint.
Pour finir la valeur numérique des quatre créatures est égale à 989, soit la même valeur que le verset du psaume 118:24 qui dit:
זֶה-הַיּוֹם, עָשָׂה יְהוָה; נָגִילָה וְנִשְׂמְחָה בוֹ
“Ce jour, le Seigneur l’a préparé, consacrons-le par notre joie, par notre allégresse.”
Prière au Maître du monde
Maître du monde sauve nous dans ta grande miséricorde de toute sorte de mensonge, de tromperie qu’il y a dans le monde. Que notre bouche ne profère jamais des paroles mensongères, que nous ne nous engagions jamais dans les chemins mensongers. Sauve nous des sentiers perdus, des sentiers trompeurs. Que tu sois toujours avec nous, pour nous diriger dans les voies de la vérité, afin de mériter la foi véritable, la foi parfaite, la femme vertueuse. Que nous méritions d’unifier tout le temps la vérité et la foi, jusqu’à parvenir à nous attacher à toi, notre Dieu et Dieu de nos pères, sincèrement, avec un lien fort et véritable, de s’unifier à toi éternellement et de trouver la joie et la paix véridique.
Traduction et adaptation du Likoutey Halah’hot et du Likoutey Tefilot de Rabbi Nathan, disciple de Rabbi Nah’man.