Les arbres des champs disent: Alors les arbres de la forêt résonneront à l’approche de l’Éternel, car Il vient pour juger la terre.
(Chroniques I 16:33)
Au gré des saisons
Lorsque nous traversons de dures épreuves, douloureuses, déchirantes et amères. Que nous sommes tout proche de l’abandon et du désespoir, rappelez-vous que dans la nature, un arbre tout au long de l’année traverse des saisons bien différentes. Chaque cycle auquel il est confronté le mène à rude épreuve, hiver glacial, été torride, bourrasques, pluies torrentielles, tempêtes de neige, gelées pétrifiantes, parasites et autres.
En hiver, il est complètement dégarni de ses feuilles, le froid le gèle et les vents glaciaux l’assèchent. Qui pourrait s’imaginer à cet instant qu’il donnera un jour des fruits? Encore un peu et il s’écroulera. Néanmoins, il fleurira au printemps et donnera des fruits délicieux et savoureux.
Un arbre tient bon en dépit de tout, il ne plie devant rien, il s’enracine pour s’élever toujours plus haut. Noble et courageux, ses premiers bourgeons annoncent l’espoir et le renouveau, il fleurit ravi et resplendissant, ses fruits sont le résultat de sa vaillance, il transmet dans chaque pépin son savoir généreux, il nous invite à savourer son expérience.
Nous aussi, chacun à notre niveau, nous devons tenir bon. Quand l’épreuve se jette sur nous, il n’y a jamais de sommation, pas le temps d’anticiper, la chute est foudroyante. Nous semblons perdre espoir et tout devient de plus en plus obscur. Il faut vraiment tenir bon, envers et contre tout, il faut se ressaisir (pas le choix), ne pas abandonner, être ferme et résolu, être généreux avec soi-même et patienter. Car viendra un jour où tout changera, tout se renouvèlera pour le bien, de nouveaux rameaux bourgeonnants apparaîtront, nous grandirons et nous réussirons. Soyons patients, chargeons nos gènes d’espoir et de conviction, nous aussi nous avons des fruits exquis à faire savourer à la génération suivante.
Prier dans les champs
Rabbi Na’hman nous enseigne: “Quand une personne s’isole dans la nature pour prier, alors toute la végétation qui l’entoure se joint à sa supplication pour l’aider et renforcer sa prière. C’est le sens du verset וַיֵּצֵא יִצְחָק לָשׂוּחַ בַּשָּׂדֶה (Isaac était sorti dans les champs pour se livrer à la méditation) Genèse 2:5. Précisément dans les champs où les herbes et les arbres se joignent à sa prière.”
Ainsi quand une personne a le mérite de s’isoler pour dialoguer avec son Créateur, les herbes, les fleurs, les arbres… tous s’unissent pour l’aider et lui dévoiler de grands secrets. Comme il est rapporté dans ‘Hayé Moharan 317, “Quand une personne envoie un message à une autre et que celle-ci le transmet à une tierce personne, le message finira arriver aux oreilles du juste”.
Chaque être transmet un message, les arbres, les plantes, toutes les espèces vivantes transmettent quelque chose par l’intermédiaire d’un délégué. Ce message fera son chemin jusqu’à ce qu’il arrive aux oreilles du juste véritable. Ce juste comprendra à son tour des enseignements et des conseils pour son service Divin.
Heureux, celui qui saura être attentif aux vibrations de la nature, il verra et entendra la Divinité chanter à travers toute la création, il méritera de découvrir de grands secrets.
Dans le livre Brit Menou’ha, il nous est enseigné qu’un ange du nom de טלפיא”ל est le préposé des arbres fruitiers, et que l’ange nommé שרוא”ל est le préposé des arbres non fruitiers. Sous eux, se trouvent des dizaines de milliers d’anges préposés aux arbres des forêts…
Heureux, celui qui restera attaché à la vie, qui aura compris que tout est dynamisé par le Saint Béni soit-Il,source merveilleuse de toute vie.
Épancher son coeur
Heureux, l’homme qui aura compris cela, triomphant sera celui qui consacrera chaque jour, du temps pour s’isoler et épancher son coeur devant D.ieu. Il s’adressera à son Créateur comme un enfant s’adresse à ses parents. Dans ce moment de solitude et de rétrospection, le dialogue qui s’installe doit être simple et clair, il ne faut rien garder en soi, c’est le moment de pleurer, de crier, de se vider, il faut s’abandonner et fusionner avec le Divin, à ce moment là il devra être très attentif et harmoniser ses paroles avec les tonalités de son coeur. Il se réconfortera au gré des mots, car D.ieu s’adresse à chacun de nous dans les sentiers secrets du cœur.
Heureux, celui qui n’abandonnera pas, qui persistera à croire au changement et au renouveau, viendra en conséquence le jour où le mal se transformera en bien, il vivra la proximité continuelle avec le Saint Béni soit-Il et il méritera alors de vivre le bien véritable. Il s’épanouira et comprendra avec sagesse la raison de son épreuve. Sans aucun doute, il remerciera son Créateur, car l’obscurité profonde dans laquelle il se trouvait n’était qu’un manière de lui donner les ustensiles nécessaires afin de supporter et de mériter cette nouvelle lumière qui rayonne maintenant en lui. À présent ce savoir’est un fruit qu’il transmettra à qui saura l’entendre et l’apprécier.
Le chant des arbres
Les arbres des champs disent: Alors (quand une personne s’isole dans la nature pour prier) les arbres de la forêt (et la végétation qui l’entoure) résonneront (pleins de joie, ils se joignent à sa supplication pour l’aider et renforcer sa prière) à l’approche de l’Éternel (rempli de gloire), car Il vient (se dévoiler en nous) pour juger la terre (afin d’attribuer l’intensité de son dévoilement, selon nos actions).
(Chroniques. I 16:33)
Quand la science rejoint nos sages
Vous n’allez plus regarder votre jardin de la même façon. Oui, les plantes communiquent!
Avec leur environnement, bien sûr, mais aussi avec les insectes, pour favoriser leur pollinisation ou repousser des agresseurs.
Ainsi le plant de tabac qui, face à une attaque de chenilles, émet des substances attirant une guêpe, dont les œufs, vont tuer l’ennemi.
Mais les végétaux parlent aussi entre eux. Dès 1983, les biologistes américains Schultz et Baldwin ont démontré comment des arbres sains captaient des signaux d’alerte, émis par des peupliers voisins. Depuis, les preuves se multiplient. Dans la savane africaine, l’acacia caffra modifie en quelques minutes la composition chimique de ses feuilles pour les rendre astringentes, lorsque des antilopes les broutent.
L’arbre émet des molécules gazeuses pour alerter ses congénères, qui deviennent à leur tour indigestes… Les plantes sont en fait si “bavardes” que pour étudier en labo l’effet d’un stress comme le vent, on doit les isoler les unes des autres.
Ultrasensibles, elles récoltent quantité d’informations sur leur environnement.
Elles “voient” : leurs capteurs de lumière détectent des longueurs d’onde dans le rouge et l’infrarouge.
Elles “perçoivent” jusqu’à 3 mètres de distance une plante voisine et la distinguent, d’un animal ou d’une pierre.
Elles “touchent” via des capteurs mécaniques.
Elles “entendent”, ou du moins perçoivent des vibrations.
Enfin, elles “sentent”, grâce à un nez chimique sophistiqué…
(Source: JDD papier)
Rédaction et traduction: David Parienté
Correction et relecture : Sabine Helbling