Les textes et les images sont protégés. Merci de me contacter, pour plus de permission ;-) perekchira@gmail.com
logo
logo

La gravité de la faute de la haine gratuite

L’amour d’Israël

Chapitre 1

Les décisionnaires ont écrit au sujet du commandement négatif « Tu ne haïras pas ton frère dans ton cœur » (Vayikra 19:17), mentionné dans Séfer Mitsvot Hachem, section des interdictions, n° 142 :

« C’est un commandement négatif de la Torah de ne pas haïr un homme juste parmi Israël, comme il est dit : ‘Tu ne haïras pas ton frère dans ton cœur.’ La Torah n’a averti à ce sujet que concernant une haine intérieure, dans le cœur. Mais celui qui frappe son prochain ou qui l’insulte ne transgresse pas ce commandement particulier, etc. Lorsqu’une personne commet une faute envers quelqu’un, il ne faut pas qu’elle garde de la rancune dans son cœur et reste silencieuse. Au contraire, il est commandé de le lui faire savoir et de lui dire (avec douceur) : ‘Pourquoi as-tu agi ainsi envers moi ?’ Cela permettra d’effacer cette rancune de son cœur. »

Cette obligation s’applique en tout lieu et à toute époque (fin de la citation).

Le terme « ton frère » inclut tout membre d’Israël. Comme il est dit dans Avot deRabbi Nathan (chap. 16) :

« Ne dis pas : ‘Celui-ci, qui est un érudit, je l’aime, mais celui-là, qui est un homme du commun, je le hais.’ Aime-les tous, mais hais les apostats (minim).»

Ainsi, il est également écrit dans les Psaumes (139:21) :

« Ceux qui Te haïssent, Éternel, je les hais.»

Un min est défini comme une personne qui renie la Torah de Dieu et Sa Providence.

Si nous méditons et analysons les conséquences de cette faute, nous constaterons que, par la haine gratuite, une personne attire sur elle-même un esprit d’impureté. En effet, il est connu que chaque membre du corps qui est impliqué dans l’accomplissement d’une mitsva est imprégné d’un esprit de sainteté. Par conséquent, lorsque l’ensemble des mitsvot est accompli, tout le corps de l’homme se sanctifie, comme il est dit (Bamidbar 15:40) :

« Afin que vous vous souveniez et accomplissiez toutes Mes mitsvot, et soyez saints pour votre Dieu.»

Inversement, par la transgression, un esprit d’impureté s’attache au membre qui a été utilisé pour la faute. Nos sages de mémoire bénie (Ketouvot 5a) ont enseigné :

« Qu’un homme n’entende pas de paroles futiles, car ses oreilles sont les premières à être brûlées parmi les membres. »

Cela signifie que par l’écoute de paroles interdites, un esprit d’impureté s’attache aux oreilles. Ainsi, chaque membre impliqué dans une faute attire sur lui un esprit d’impureté.

Cela concerne même les membres qui ne sont pas directement vitaux pour l’âme, bien que leur absence soit un grand handicap. Mais combien plus grave est la situation lorsqu’un esprit d’impureté s’attache à un organe vital, comme le cœur, dont dépend toute la vie de l’homme. Si, Dieu préserve, le cœur venait à manquer, l’homme serait considéré comme mort. Ainsi, par la faute grave de la haine gratuite, dont la racine réside dans le cœur, l’homme attire un esprit d’impureté sur son cœur. Et puisque le cœur est essentiel à la vie humaine, cet esprit d’impureté s’étend ensuite à tout le corps.

Outre la punition spirituelle qu’entraîne cette faute, elle expose également l’homme à de grands malheurs dans ce monde. Ainsi, il est enseigné dans la Guemara (Shabbat 32b) :

« À cause de la haine gratuite, de nombreuses disputes éclatent dans la maison d’un homme, sa femme fait des fausses couches, et ses fils et ses filles meurent jeunes. »

Nous voyons donc combien de malheurs une personne s’attire sur elle-même par cette faute amère.

Si quelqu’un osait frapper son enfant, cette personne entrerait dans une grande colère, se disputerait avec l’agresseur et le haïrait profondément. Pourtant, lorsqu’il s’agit de lui-même, qui est la cause des malheurs de ses propres enfants par sa faute de haine gratuite, il n’y prête aucune attention, ni ne réfléchit à l’étendue de son péché. Malheur à lui et à son âme ! Où est son bon sens, où est sa réflexion, alors qu’il est lui-même la source de tout cela ?

C’est pourquoi il est absolument nécessaire pour une personne de s’éloigner avec toute sa force et son âme de cette faute. Elle doit s’en garder pour que sa vie soit bonne, ici-bas comme dans le monde à venir.

Extrait du livre “Ahavat Israël” (L’amour d’Israël) du Rav Israël Meïr ben Rav Aryé Zev HaCohen, de mémoire bénie (Hafets Haïm).